Kicca chante comme on allume un incendie.
Sa voix, rouge vif, brûle et caresse tout à la fois. Elle traverse les langues, les genres, les humeurs. Elle revendique, elle cajole, elle fend les silences avec une précision rare. À ses côtés, Oscar Marchioni fait bien plus qu’accompagner. Il sculpte l’air, il déploie au clavier un orchestre invisible, fait de couleurs et de contrechamps, de respirations subtiles et d’envolées lumineuses.

Ce disque est un duo nu et dense, un face-à-face complice qui fête vingt ans de musique partagée — et ça s’entend.
Chaque morceau est une main tendue, un éclat de vérité. Le ska solaire de Stop and Go, le reggae transalpin de Ie Nun Te Reggae Chiu, l’élégance jazz d’Ultimo Caffè, ou encore le titre phare Alegre me siento, portrait vibrant d’une migrante mexicaine, composent une mosaïque libre, hybride, chaleureuse.